La Campagne

Une campagne

« choc et informative »

Une création originale qui s’appuie sur des volontaires

Assumant la réalité et dureté des faits que les festivals dénoncent à travers la campagne « Ici c’est cool ! », ses créateurs ont mis la violence au centre des visuels sans victimiser les personnes, tout en associant des bénévoles volontaires de festivals de la région. La création graphique a été confiée à l’agence nantaise Adamytes et à l’artiste-maquilleuse rennaise Marine Bouvier qui travaille depuis plusieurs années sur le thème de l’insulte en maniant avec talent la technique du bodypainting.

Violences sexuelles, harcèlement, injures… Pour bien faire comprendre le message des festivals qui souhaitent lutter contre ces phénomènes, les créateurs de la campagne « Ici c’est cool ! » ont mis la violence au cœur des visuels sans victimiser les personnes. Les insultes collent à la peau de 4 personnes qui ne baissent pas les yeux. Et si l’ensemble est choc, la marque « Ici c’est cool ! » se veut à l’image des festivals. Le slogan « Ne laissons pas la violence pourrir l’ambiance » fait sens.

Des festivals en collectif, une agence motivée et une artiste créative

« Quand on s’est réuni entre chargés de communication pour écrire le cahier des charges de la campagne, on voulait quelque chose de choc, qui impacte et qui marque les esprits » se souvient Gabriel Massei, responsable de la communication du festival La Nuit de l’Erdre, et membre du groupe de travail à l’origine du projet. Le cahier des charges, travaillé à plusieurs mains et envoyé à des agences de communication du territoire était précis : « Le ton de la campagne doit être à la fois choc et informatif ». Les communicants des festivals avaient aussi une attention particulière à « ne pas être dans un ton qui soit trop moralisateur ».

La création graphique a été confiée à l’agence nantaise Adamytes dirigée par Benoît Barraud. Son équipe prône la simplification du message. Très sensible au sujet des violences et intéressé par le monde des musiques actuelles, Benoît Barraud s’est fortement investi pour accompagner les festivals engagés dans cette démarche. C’est lui, qui associe la maquilleuse Marine Bouvier (LadyMakeUp) au projet. Cette artiste rennaise travaille depuis plusieurs années sur le thème de l’insulte autour de la technique du bodypainting qu’elle maîtrise parfaitement. Les prises de vues ont été faites au studio Oioo Nantes par les photographes Ronan Rocher et Lionel Boissaye.

Les bénévoles volontaires pour poser sur les affiches

Quatre bénévoles issus de festivals des Pays de la Loire se sont proposés, suite à un appel à bonnes volontés. Ils ont acceptés de se faire maquiller par Marine Bouvier et de participer à cette séance photo. « Les bénévoles étaient contents que l’on fasse appel à eux. Ils étaient motivés sur le sujet, même les plus pudiques » indique Mélanie Noyer du Dubcamp Festival. Elle ajoute : « Cette campagne a le mérite d’être déclinable, de montrer différents corps, et différentes personnalités. Dès le départ, on a voulu mettre en avant nos musiques, nos esthétiques. Et ceux qui représentent clairement le mieux l’âme de nos festivals, ce sont nos bénévoles ». « Quand on a parlé de la figuration, les bénévoles ont dit «oui» directement sans même voir le rendu graphique. Le sujet les a mobilisés. Ils se sont sentis directement concernés » confirme Gabriel Massei.

4 types de violences, 8 affiches différentes !

La campagne « Ici c’est cool ! » concerne 4 types de violences : le sexisme, le racisme, l’homophobie et la lesbophobie. Pour chacune d’entre elles, la campagne est déclinée en deux visuels (8 affiches différentes) :
– L’un à partir d’une photo d’une personne nue dont le corps est recouvert d’insultes. La personne a un regard franc et direct. Le slogan « Ne laissons pas la violence pourrir l’ambiance » fait sens.
– L’autre reprend l’insulte, mais celle-ci est barrée avec du gaffer. Une mention rappelle que l’injure publique est un délit. Le slogan « Ne laissons pas la violence pourrir l’ambiance » est repris.
Le logo « Non aux violences » et la marque « Ici c’est cool » sont repris sur l’ensemble des visuels et supports. Ils permettront de garder une cohérence entre les deux types de visuels et de conserver cette cohérence dans le temps, en fonction des prochaines déclinaisons qui ne manqueront pas d’exister.

Une vidéo d’une trentaine de secondes permet une viralité dans les réseaux sociaux.

L’ensemble de la campagne a été pensé au départ pour les Pays de la Loire et par/pour les festivals, mais sa reprise par d’autres acteurs, dans d’autres territoires, et par d’autres types d’organisateurs de concerts a été largement anticipée. La campagne existe donc dans une version régionale mais également dans une version nationale.